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Viken, responsable du réseau ANFEN

Pouvez-vous vous présenter et présenter le réseau d’écoles ANFEN que vous dirigez ?

« Je suis Viken, responsable du réseau ANFEN, dont le siège se trouve à Rose Hill. Les écoles sont réparties sur le territoire en 21 structures dont trois à Rodrigues. ANFEN a pour mission de s’occuper des jeunes qui ont été exclus du système scolaire traditionnel et qui sont venus apprendre, dans un réseau, l’éducation non formelle qui utilise une pédagogie inclusive, qui implique le jeune dans son apprentissage.

Pouvez-vous présenter l’ECAL (Ecole de Cuisine Aline Leal) ?
L’historique de l’école culinaire, c’est une toute petite histoire qui vient de démarrer il y a moins d’un an. ANFEN existe depuis l’an 2000 et après dix ans on a compris que le psychosocial était nécessaire. On a vu que le jeune qui vient à l’école avec le ventre vide ou une détresse émotionnelle, ou un enfant brisé, n’arrive pas à étudier. Donc l’accompagnement était nécessaire et les jeunes ont eu ce service suivi par un professionnel en psychologie. Après 15 ans d’existence, nous avons commandité une étude indépendante pour mesurer l’impact du réseau ANFEN et comprendre les besoins du jour de nos jeunes. L’impact était positif, bien qu’il y ait beaucoup de choses à améliorer. On a persévéré, et lorsque l’étude nous a dit que les jeunes veulent devenir employables, on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose. Pour rester dans l’industrie ou ils travaillent ensuite, il faut qu’ils comprennent les bases de l’employabilité, comprendre comment l’industrie fonctionne dans sa hiérarchie, dans son esprit et dans son administration. C’est toute une culture à inculquer, qui doit venir de l’école, de nous. C’est un gros travail et on a déployé un programme pour travailler sur leur adaptabilité à l’emploi. On s’est dit aussi qu’il fallait développer un métier technique puisqu’ils ne peuvent pas aller dans une école technique de l’Etat du fait que le niveau académique n’est pas là. Il faut donc créer des opportunités égales pour eux. On s’est dit, qu’on allait faire une école de formation technique. La cuisine a été un choix facile parce qu’on peut aujourd’hui être cuisinier et ainsi devenir acceptable aux yeux de l’Etat pour continuer une formation technique dans les autres filières. En effet, ils peuvent passer de la cuisine à la mécanique, la plomberie ou la menuiserie. La cuisine servira toujours. C’est aussi un domaine qui rassemble les gens, ce qui est important pour nous.
Nous pouvons accueillir 24 étudiants, et on est en train de chercher un chef de cuisine qui pourrait être instructeur et accompagnerai les jeunes. »

Quelle est la vocation de l’ECAL (Ecole de Cuisine Aline Leal) ?

« La vocation de cette école c’est la formation technique, c’est la préparation à l’emploi et c’est l’inclusion sociale »